Syrie : al-Nosra offre 3 millions d'euros pour l'élimination de Bachar el-Assad
Le
chef d'al-Qaida en Syrie se déclare prêt à débourser également deux
millions d'euros pour «quiconque tuerait» Hassan Nasrallah, le numéro un
du Hezbollah chiite libanais.
Quand al-Qaida
copie ses ennemis américains. Le chef de la branche syrienne du réseau
terroriste offre «3 millions d'euros à quiconque tuerait Bachar el-Assad».
Abou Mohammed al-Joulani en a fait l'annonce dans un enregistrement
audio diffusé tard lundi, rappelant les alléchantes propositions
financières du FBI qui a longtemps récompensé toute personne permettant
la «neutralisation» des terroristes ennemis de l'Amérique. «Combien de
temps encore le sang des musulmans va-t-il couler pour un homme qui aime
son pouvoir? Combien de temps les musulmans doivent-ils attendre pour
recouvrer leurs droits?», s'est interrogé le chef du Front al-Nosra,
l'un des principaux groupes rebelles syriens, en compétition avec les
djihadistes de Daech pour le contrôle de l'insurrection anti-Assad.
Joulani a précisé qu'il verserait ces 3 millions d'euros, même si Assad était tué par un membre de sa famille et qu'al-Nosra protégerait le meurtrier et son clan. Pas sûr que ces assurances convainquent un membre de l'entourage du président syrien de passer à l'action, quand on se rappelle les tombereaux d'injures que les alaouites - sa confession - ont reçus de la part des radicaux sunnites depuis le début de la révolte en Syrie en 2011.
Considéré par les États-Unis et Israël comme une organisation terroriste, le Hezbollah a toujours veillé à protéger son leader contre ses nombreux ennemis. Même si sa sécurité a été renforcée depuis que ses hommes se battent en Syrie, des failles ont permis ces dernières années l'élimination - généralement attribuée au Mossad israélien - de hauts responsables de la milice chiite libanaise, formée à partir des années 80 par ses parrains iraniens. Quant à Bachar el-Assad, sa protection a elle aussi été renforcée depuis qu'il est devenu l'ennemi numéro un de nombreux rebelles, bien décidés à renverser son pouvoir.
Les islamistes d'al-Nosra sont l'une des principales cibles des frappes menées par l'aviation russe en Syrie depuis une quinzaine de jours pour consolider le pouvoir de Bachar el-Assad, très affaibli au printemps par les avancées des insurgés, dont le Front al-Nosra, dans le nord-ouest du pays.
Syrie Actualités
Joulani a précisé qu'il verserait ces 3 millions d'euros, même si Assad était tué par un membre de sa famille et qu'al-Nosra protégerait le meurtrier et son clan. Pas sûr que ces assurances convainquent un membre de l'entourage du président syrien de passer à l'action, quand on se rappelle les tombereaux d'injures que les alaouites - sa confession - ont reçus de la part des radicaux sunnites depuis le début de la révolte en Syrie en 2011.
Appel aux musulmans chiites
Dans le même enregistrement, le chef d'Al-Nosra, qui dispose visiblement de beaucoup d'argent, promet également «deux millions d'euros» à celui qui liquidera le cheikh Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah chiite libanais dont plusieurs milliers de ses hommes combattent au côté de l'armée syrienne. Et là encore Joulani appelle les musulmans chiites - qu'al-Nosra exècre tout autant que les alaouites - à franchir le Rubicon pour se débarrasser du tout puissant leader du Hezbollah.Considéré par les États-Unis et Israël comme une organisation terroriste, le Hezbollah a toujours veillé à protéger son leader contre ses nombreux ennemis. Même si sa sécurité a été renforcée depuis que ses hommes se battent en Syrie, des failles ont permis ces dernières années l'élimination - généralement attribuée au Mossad israélien - de hauts responsables de la milice chiite libanaise, formée à partir des années 80 par ses parrains iraniens. Quant à Bachar el-Assad, sa protection a elle aussi été renforcée depuis qu'il est devenu l'ennemi numéro un de nombreux rebelles, bien décidés à renverser son pouvoir.
Les islamistes d'al-Nosra sont l'une des principales cibles des frappes menées par l'aviation russe en Syrie depuis une quinzaine de jours pour consolider le pouvoir de Bachar el-Assad, très affaibli au printemps par les avancées des insurgés, dont le Front al-Nosra, dans le nord-ouest du pays.
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